Quels sont les principaux KPI du stock ?

Photo de zone de stockage

Pourquoi analyse son stock ?

Avez-vous le bon niveau de stock ? Comment le savoir et comment réagir ? Quelles sont les actions possibles à mettre en place pour l’optimiser et réagir aux variations de la demande ?

Analyser le stock de son entreprise permet de réagir plus rapidement afin de limiter les stocks d’invendue et les ruptures. Cela contribue donc à maximiser le chiffre d’affaires tout en contrôlant le besoin de trésorerie.

Comment analyser son stock ?

Afin d’analyser et de pouvoir piloter sa Supply Chain il est nécessaire de mettre en place des KPI permettant de suivre et d’analyser son évolution.

Les KPI indispensables sont :

  • Le niveau de stock actuel et son évolution
  • La couverture de stock ou la rotation de stock
  • Le nombre de rupture (à suivre avec le taux de service client)
  • Le nombre et la valeur de surstock, de stock dormant ou stock mort.

Il est intéressant de valoriser le stock en prix d’achat afin de visualiser l’impact financier de ses produits et en palette afin de suivre sa capacité de stockage.

Exemple tableau analyse stock synthèse
Exemple de tableau de synthèse de stock
Exemple stock
Analyse des surstocks

Comment calculer la couverture de stock ?

La couverture de stock correspond au nombre de jours de consommation auxquels le stock actuel peut répondre. L’idéal est d’utiliser la prévision des ventes pour calculer cet indicateur mais il peut être également calculé en faisant la moyenne des ventes de la dernière année ou des 6 derniers mois selon le marché et la typologie des produits.

Par exemple, si nous avons 1 000 en stock et que notre prévision est de 250 par mois sur l’année prochaine, la couverture de stock actuelle est de 120 jours (4 mois).

Comment identifier les produits en surstock, qui ont un stock dormant ou mort ?

Afin d’analyser les produits sur lesquels des actions rapides sont à réaliser, il est intéressant d’identifier les produits dans son stock qui sont en surstock, dormant ou mort.
On parle d’un stock dormant quand le produit se vend encore mais son stock actuel est tellement important qui couvre le besoin total des prochaines années.
Un produit mort est un produit qui ne se vend plus mais dont on possède encore du stock.
On dit qu’un produit est en surstock lorsque sa couverture de stock est supérieure à un certain seuil. Le seuil doit être défini par l’entreprise en fonction de :
  • L’obsolescence ou de la péremption du produit (si le produit possède un contrat de date de 1 mois il ne faut pas avoir plus d’un mois de stock)
  • L’importance du produit pour le commerce : il est par exemple possible d’utiliser la classification ABC
  • La stratégie Supply Chain de l’entreprise

Par exemple, un produit frais comme du saumon sera en surstock au-dessus de 7 jours de stock alors qu’on pourra considérer que pour des spaghetti le surstock se trouve au-dessus de 28 jours.

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Comment réduire ses stocks ?

L’analyse régulière de ses stocks permet d’animer le processus commercial et Supply Chain permettant de réduire ses stocks. Voici les actions à mettre en place pour y arriver.

1 - Limiter les surstocks, les stocks dormants et les stocks morts

Le commerce et le marketing sont des acteurs majeurs dans ce rôle. Le service Supply Chain leur communique la liste des produits en surstock et dormants afin de :

  • Dynamiser les ventes en encourageant les commerciaux à vendre ces produits. Certaines entreprises accordent une prime aux commerciaux qui arrivent à vendre les « slow moover ».
  • Promouvoir ces produits soit par de la publicité, de la mise en avant ou encore une réduction de prix.
  • Faire appel à des destockeurs.
Lorsque ces solutions ne sont pas suffisantes, le reste du stock peut être donné. En effet, stocker des produits inutiles a un coût et il vaut mieux le donner.
Promotion

2 - Déréférencer les produits non rentables ou les passer sur commande

L’analyse du stock permet d’identifier les produits qui tournent très peu. Gérer un stock de ces produits a un coût financier élevé mais cela ajoute également de la complexité dans la gestion de la chaîne logistique. Ces produits peuvent donc être soit enlever du référencement soit être proposé sur commande avec un délai de livraison plus important (MTO).

3 - Accepter les ruptures sur les produits non stratégiques

Certains produits tournent peu mais peuvent être tout de même rentables à garder en stock ou peuvent être importants pour le commerce. Ces produits sont appelés les produits de classe C (Voir la fiche sur l‘analyse ABC). Je vous recommande de réduire le stock de sécurité de ces produits. On augmente le risque de rupture et on l’accepte mais on limite le risque d’en commander trop et d’avoir des surstocks ou des stocks morts.

4 - Travailler avec ses fournisseurs (Délai, MOQ)

Lorsque le délai fournisseur est long et/ou peu fiable, le stock de sécurité est plus important car il y a plus d’incertitude et le stock augmente. Travailler avec le fournisseur pour réduire les délais et les fiabiliser permet donc de mieux gérer son stock mais aussi de diminuer le nombre de rupture et de surstock. L’un des moyens possibles est de partager ses prévisions de ventes à ses fournisseurs.

Le minimum de commande d’un produit peut également avoir un impact fort sur le stock. Il est important d’étudier la couverture de stock d’un minimum de commande. Par exemple, si le minimum de commande correspond à 9 mois de ventes, il peut être intéressant de sortir ce produit du référencement.

5 - Améliorer la planification de sa Supply Chain

La planification de la supply chain comprend les processus de prévisions des ventes, de planification de production et d’ordonnancement et la gestion des approvisionnements. Améliorer la fiabilité et l’efficacité de ces différents processus permet de diminuer le stock, les coûts liés à la logistique ainsi que d’améliorer son taux de service client.

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